Le communiqué partagé, hier, par le service communication de la compagnie rappelle que cette extension n'était pas motivée par un contrat ou un statut, mais par la nécessité d'assurer une continuité dans l'exécution du plan Phénix 2030, condition sine qua non pour débloquer un financement de la Banque mondiale, encore à l’état de projet. Pourtant, côté Conseil d’administration, c’est toujours le silence feutré. Car aucune décision officielle de la part dudit Conseil n’a été publiée concernant la reconduction ni une éventuelle fin de contrat au-delà du 31 juillet 2025.
Flou inquiétant
La confusion persiste alors que les médias avaient relayé des rumeurs de départ dès juin, reprises sans nuance dans certains canaux spécialisés. Cette imprécision politico-institutionnelle intervient à un moment critique pour la compagnie, en phase de redressement mais toujours fragile. Le plan Phénix 2030, appuyé par la Banque mondiale, est le pilier de cette tentative de redéploiement. Pourtant, le financement, un ensemble de 65 millions USD dont 25 déjà reçus, reste conditionné à la stabilité du leadership. Un peu avant son limogeage, l’ancien ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo, avait évoqué la possibilité de « réouvrir ce poste », semant le doute sur les intentions gouvernementales. Dans cette atmosphère de flottement, chaque partie, que ce soit Etat, Conseil et Direction, semble jouer sa carte, sans coordination visible, alors que ce flou construit un climat d'incertitude autour de la gouvernance. Dans un tel contexte, la confiance des partenaires institutionnels, des bailleurs et des usagers est fragilisée. Un luxe qu’une compagnie en reprise n’a vraiment pas les moyens de s’autoriser.