Publié dans Economie

Reconduction de Thierry de Bailleul - Le Conseil d’administration laisse planer le doute 

Publié le mercredi, 27 août 2025

La prolongation du mandat de Thierry de Bailleul à la tête de Madagascar Airlines demeure une énigme soigneusement entretenue. Deux semaines après la publication de son annonce personnelle sur LinkedIn dans laquelle il affirmait avoir accepté la prolongation de sa mission « à la demande de l’Etat malagasy et du Conseil d’administration » la compagnie a confirmé à la presse locale des propos strictement similaires, sans toutefois affirmer une décision claire provenant du conseil d’administration.

Le communiqué partagé, hier, par le service communication de la compagnie rappelle que cette extension n'était pas motivée par un contrat ou un statut, mais par la nécessité d'assurer une continuité dans l'exécution du plan Phénix 2030, condition sine qua non pour débloquer un financement de la Banque mondiale, encore à l’état de projet. Pourtant, côté Conseil d’administration, c’est toujours le silence feutré. Car aucune décision officielle de la part dudit Conseil n’a été publiée concernant la reconduction ni une éventuelle fin de contrat au-delà du 31 juillet 2025. 

Flou inquiétant 

La confusion persiste alors que les médias avaient relayé des rumeurs de départ dès juin, reprises sans nuance dans certains canaux spécialisés. Cette imprécision politico-institutionnelle intervient à un moment critique pour la compagnie, en phase de redressement mais toujours fragile. Le plan Phénix 2030, appuyé par la Banque mondiale, est le pilier de cette tentative de redéploiement. Pourtant, le financement, un ensemble de 65 millions USD dont 25 déjà reçus, reste conditionné à la stabilité du leadership. Un peu avant son limogeage, l’ancien ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo, avait évoqué la possibilité de « réouvrir ce poste », semant le doute sur les intentions gouvernementales. Dans cette atmosphère de flottement, chaque partie, que ce soit Etat, Conseil et Direction, semble jouer sa carte, sans coordination visible, alors que ce flou construit un climat d'incertitude autour de la gouvernance. Dans un tel contexte, la confiance des partenaires institutionnels, des bailleurs et des usagers est fragilisée. Un luxe qu’une compagnie en reprise n’a vraiment pas les moyens de s’autoriser.

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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